Présentation

 

Historique de la Réserve Naturelle des Bouches de Bonifacio

La protection du patrimoine naturel et culturel des Bouches de Bonifacio est apparue comme une évidence dès les années 60. La mise en oeuvre d'un véritable projet de protection et de valorisation du site dans son ensemble a requis la mise en oeuvre d'outils juridiques innovants.

 

 

Les premiers pas

 

L’intérêt naturaliste des Bouches de Bonifacio a été mis en évidence, dans les années 1960, lors d’une première mission océanographique (Bellan et al., 1961).

En 1966, la « mission Bourlière » proposait au Conseil Général de la Corse de prendre des mesures pour protéger la flore et l’avifaune des archipels des Lavezzi et des Cerbicale. Les mêmes auteurs préconisaient également la création d’une réserve marine dans les Bouches de Bonifacio en raison « de la position clé qu’elles occupent au niveau du carrefour biogéographique que représente le détroit corso-sarde ».

En 1981 et en 1982, deux réserves naturelles, celle des îles Cerbicale (décret n°81-205 du 3 mars 1981, portant sur 49,3 ha de domaine terrestre insulaire) et celle des îles Lavezzi (décret 82-7 du 6 janvier 1982, portant sur 5 050 ha de domaine marin et 83 ha de domaine terrestre insulaire) sont créées.

De leur côté, en 1982, les pêcheurs corses en accord avec les autorités maritimes instaurent les cantonnements de pêche de Porto-Vecchio (1 512 ha) et de Bonifacio (1 220 ha).

Une dizaine d’années plus tard, en 1992 et en 1994, à l’initiative de la commune de Pianottoli-Caldarello, les îlots des Bruzzi et des Moines, ainsi que leurs zones marines environnantes, sont protégés par des arrêtés préfectoraux de protection de biotopes.

De son côté le Conservatoire de l’espace littoral acquiert plus de 4 000 ha sur les rivages des communes de Porto-Vecchio, Bonifacio, Figari, Pianottoli-Caldarello et Monaccia d’Aullène.

 

 

La mise en place de deux Aires Marines Protégées

 

En 1992, les ministres italiens et français de l’environnement officialisent cette idée dans le cadre d'un protocole signé entre les deux états. En attendant de créer une structure commune de protection transfrontalière, le comité de pilotage franco-italien, mis en place à cette occasion et réunissant les deux états, les régions Corse et Sardaigne, la province de Sassari et le département de Corse du Sud proposent de concourir, sur la base d’objectifs conjoints, à la création de deux espaces protégés contigus, l’un en Corse, l’autre en Sardaigne.

Le Parc national de l’Archipel de la Maddalena est créé en Sardaigne à partir de 1994. Les décrets d’applications réglementant ce parc sont établis entre 1994 et 1999. En Corse, la Réserve naturelle des Bouches de Bonifacio est créée le 23 septembre 1999 (décret n° 99-705).

L’Office de l’Environnement de la Corse, chargé de la mise en place du projet de Parc marin international, est nommé gestionnaire par l’Etat de la Réserve Naturelle des Bouches de Bonifacio. En 2004, il se voit également confier la gestion de la Réserve naturelle des Tre Padule de Suartone (créée le 11 décembre 2000). Depuis 2007, l’Office de l’Environnement de la Corse est également gestionnaire des terrains du Conservatoire du Littoral bordant la réserve naturelle, assurant ainsi une continuité dans la gestion des espaces protégés marins et littoraux de l’extrême-sud de la Corse.

 

Le GECT-PMIBB

 

La mise en place du « Groupement Européen de Coopération Territoriale - Parc Marin International des Bouches de Bonifacio» (GECT-PMIBB) a connu une avancée significative lors de la signature, le 15 juin 2010 à Palau, d’une déclaration d’intention par les ministres français et italien en charge de l’environnement en vue de formaliser la création d’un G.E.C.T. entre l'O.E.C. et le Parc National de l’Archipel de la Maddalena.

Les deux entités administratives se sont vues confier la mise en œuvre effective du PMIBB-GECT, chargé de promouvoir la protection, la gestion et la valorisation conjointe des ressources naturelles et culturelles, afin de mettre en œuvre une stratégie commune en matière de développement durable de l’espace de coopération et des principes d’administration harmonisés. Il pourra notamment réaliser un plan d'action commun et son évaluation périodique, appuyé sur des outils de suivi scientifique, de communication et de surveillance développés conjointement, proposer aux autorités compétentes des mesures adéquates en faveur d’un renforcement de la sécurité maritime dans le détroit international de Bonifacio et rechercher des financements régionaux, nationaux et/ou communautaires. Présentation GECT-PMIBB

En outre, le classement à la demande de la Collectivité Territoriale de Corse des Bouches de Bonifacio en Zone Maritime Particulièrement Vulnérable le 17 juillet 2011 recommande l’accompagnement des navires par un pilote professionnel italien ou français connaissant parfaitement la zone.

 


 

  • Retour
  • Format imprimable